Salut ! Bienvenue dans La Pause enchantée, le podcast qui parle de Disney avec bienveillance et un regard adulte sur cette belle passion… Cette semaine on va faire une entorse à cette règle et parler de films d’animation, mais qui n’ont pas été réalisés par les studios Disney ou Pixar !
J’espère que vous ne m’en voudrez pas, mais j’adore de mon côté découvrir de nouvelles pépites et je ressentais vraiment l’envie de vous les partager dans le podcast. Pour faire cet épisode, j’ai hésité entre de nombreux titres, car beaucoup méritaient leur place… Alors si vous avez envie d’en écouter un second à ce sujet, n’hésitez pas à me le faire savoir, ce sera avec grand plaisir !
Dragons
Je vais commencer avec un grand classique pour moi et que vous connaissez probablement déjà, la saga Dragons. A mes yeux, cette saga n’est rien de moins que la meilleure trilogie Dreamworks, et de très loin. Si vous n’avez jamais entendu parler de Dragons, il est temps de rattraper ce temps perdu et de vous faire découvrir cet univers qui reste parmi mes films d’animation préférés de tous les temps… Et qui concurrence même de nombreux films Disney et Pixar pour moi !
Dragons raconte l’histoire d’Harold, un jeune garçon qui vit au village de Beurk, parmi des vikings qui veulent détruire les dragons. Il est le fils de Stoik, le chef typique par excellence qui ne pense qu’à la guerre et aux démonstrations physiques de force… Physiquement il a un air du père de Mérida, et mentalement c’est l’archétype parfait du chef sanguinaire prêt à en découdre. Harold est quant à lui plutôt chétif, plus porté sur ses neurones que sur la guerre et très franchement, on sent qu’il préfèrerait même devenir forgeron ou pâtissier plutôt que chef du village…
Tout va basculer pour lui le jour où il va tirer sur un furie nocturne et le blesser à la queue. S’il fait la fierté de son père avec cet acte, Il va par la suite tomber sur ce dragon dans la forêt et l’observer à distance, avant qu’ils ne s’apprivoisent l’un l’autre dans un monde où cette amitié ne peut pas exister.
La saga Dragons est disponible sur Netflix
Que ce soit la musique, toutes les espèces de dragons existantes ou l’évolution des personnages au fil des opus, la saga Dragons a beaucoup de cordes à son arc qui ne vous laisseront pas indifférents. Côté scénario, les films arrivent même à surprendre et à offrir à chaque fois un rebondissement et un antagoniste inattendu, n’allant jamais dans les clichés auxquels on peut s’attendre dans les films d’animation. Les deux premiers volets se concentrent sur Harold tandis que le troisième concerne plutôt Krokmou, et je vous garantis que vous risquez de verser votre larme à chaque fois…
Si vous connaissez déjà les films mais que vous voulez aller plus loin, je vous recommande vivement la série Dragons par delà les rives qui est sur Netflix. Les saisons sont franchement inégales mais la série a été pensée comme une continuité entre deux volets. Elle nous permet vraiment de voir toute la richesse des dragons de cet univers. On approfondit les liens entre la bande d’Harold et on apprend à mieux les connaître, tout en faisant le lien d’une certaine façon avec le reste de l’intrigue… Je vous la recommande chaudement !
Kubo et l’armure magique
Maintenant, je vais vous parler d’un véritable outsider du genre, un film d’animation dont personne ne parle et qui est destiné à un public plutôt adulte… Kubo et l’armure magique ! Je ne vous cache pas que j’ai un frisson d’horreur avec le titre français, qui manque de toute la subtilité et le mystère que l’on peut retrouver avec le titre anglais. En version originale le film s’appelle Kubo and the two strings, qui représente les liens si forts qu’il a au poignet, mais pas que.
Ce film d’animation sorti en 2016 nous plonge dans le Japon médiéval, où l’on suit l’histoire familiale du petit Kubo… Et franchement, pour lui, c’est pas la grande joie ! Notre héros est le fruit d’un amour interdit entre un guerrier et la mère de Kubo, une union qui ne plait pas du tout à son grand-père. Celui-ci est prêt à tout pour voler son deuxième oeil et pour lui échapper, Kubo ne doit pas sortir la nuit… Mais bien sûr, car sinon ce n’est pas drôle, la situation va évoluer et se transformer en véritable quête afin de lui faire face et affronter son destin. Je pourrais vous parler pendant des heures de cette très belle histoire d’amour, le travail d’animation, l’humour, du sens du détail… Mais je vais plutôt vous résumer en trois points pourquoi vous ne pouvez pas passer à côté de ce film !
Le premier intérêt de Kubo et l’armure magique, c’est son esthétique. C’est un film d’animation fait en stop motion, avec des marionnettes peintes et des séquences où tout est fait à la main, ce qui demande un travail hyper minutieux… Et qui lui donne aussi un charme fou, on ne va pas se mentir ! Pour vous donner un ordre d’idée, le film a été fait en cinq ans. Kubo a nécessité à lui seul 22 000 bouches et sourcils pour avoir 4,5 millions d’expressions faciales et même l’eau a été créée de toutes pièces par les équipes… Je vous conseille d’ailleurs de rester jusqu’au générique afin de voir les coulisses de fabrication de certains éléments, c’est tout bonnement impressionnant ! Les moindres détails de ce film sont vraiment soignés, les textures des personnages, les couleurs… Tout semble si réel !
Le second point fort de Kubo, c’est ses personnages. Ils ont tous un intérêt dans l’intrigue et sont bien amenés dans la trame de l’histoire, qu’il s’agisse de la vieille dame du village qui apporte un peu de légèreté et d’humour en passant par les tantes de Kubo, qui sont particulièrement effrayantes ! Sérieusement ! Je vous mets une photo ci-dessous pour que vous puissiez voir ça ! D’une certaine façon, même les personnalités des personnages et leurs sentiments sont réalistes. Par exemple, Singe et Scarabée forment un duo très attachant, où l’on suit leur dynamique et leur dévouement à Kubo de façon très naturelle. Ils sont amenés au meilleur moment possible de l’histoire et ont un rôle de parents pour Kubo, qui en a bien besoin à ce moment précis…
Les soeurs font très peur…
Kubo est un enfant qui m’a beaucoup émue dans ce film. Je ne m’attache pas forcément aux héros dans les films, mais son histoire et ses valeurs m’ont beaucoup parlée. Malgré le fait qu’il soit encore très jeune, on le voit aux petits soins avec sa mère, toujours prêt à en savoir plus sur ce père qu’il n’a pas connu. C’est un personnage courageux, qui sait ce qu’il veut mais qui n’est pas arrogant pour autant, et qui montre une véritable sensibilité.
Et puis… Kubo est un personnage qui est aveugle d’un oeil, et c’est un modèle que j’aurais adoré avoir plus jeune ! Dans mon enfance, les personnages de film d’animation avaient souvent des physiques parfaits et sans défauts. En terme de représentation, cela pouvait être parfois difficile de s’y retrouver. Ce que je trouve d’ailleurs très dommage car pour moi, nos différences font aussi nos forces et nous rendent uniques, et c’est cette diversité qui rend les gens si intéressants !
Si je vous parle de ça, c’est bien sûr pour l’importance de représenter le handicap dans tous les types d’arts, mais aussi parce que j’ai moi-même porté un cache-oeil quand j’étais très jeune, et que j’aurais pu être aveugle d’un oeil si on ne s’était pas bien occupés de moi à cette époque. Je ne vous dis pas ça pour vous apitoyer, loin de là, je n’en parle jamais. Mais si pendant mon enfance j’avais eu la chance de voir un héros avoir un cache sur l’oeil et être aussi badass, sans que son handicap ne soit un frein, ça m’aurait probablement aidé à accepter la situation et mieux vivre les critiques à l’école, quand les enfants qui ne comprenaient pas trop de se qui se passait se moquaient de moi. C’est un tel message d’acceptation, et c’est super important que les studios d’animation nous offrent encore plus de diversité dans les personnages qu’ils imaginent ! Kubo se bat peut-être avec un oeil de moins que d’autres héros aux visages parfaits, mais pas avec moins de force que les autres… Et surtout, ce n’est même pas vraiment abordé dans le film, comme si ce n’était même pas une caractéristique du personnage !
Kubo et l’armure magique, à voir absolument !
Si vous n’êtes toujours pas convaincus qu’il faut regarder d’urgence ce film, je vous propose de conclure avec l’importance des messages qui sont évoqués dans Kubo. Je vous parlais du cache-oeil du personnage principal juste avant, mais il n’est pas le seul personnage à avoir un handicap dans ce long-métrage. La mère de Kubo est de son côté atteinte de troubles de la mémoire assez forts… Cette maladie fait écho à la morale de ce film, qui se revendique comme une ode aux histoires et aux souvenirs, qui restent dans nos esprits bien après que les évènements se soient produits. Je pense qu’on connait tous ce sentiment quand on se rappelle d’un souvenir heureux, d’un être cher et que ça nous met du baume au coeur, et ce bijou d’animation célèbre toute cette beauté ! Bien sûr, les souvenirs que nous gardons en mémoire ne sont pas forcément joyeux. On a tous été marqués par certaines choses dans notre enfance, pour diverses raisons qui expliquent notre construction en tant qu’adulte. J’ai noté cette phrase de Travis Knight, créateur du studio Laika qui écrivait dans le art of du film : « Chaque cicatrice est un souvenir, une marque physique indélébile qui nous ramène à notre passé ». Mais pour eux, ces cicatrices sont aussi le symbole d’une preuve d’une guérison… Une morale universelle pourtant pas si courante qui risque de ne pas vous laisser insensible !
Klaus
A présent, parlons du troisième film d’animation, Klaus. Mais pour rendre hommage à ce film comme il se doit, on va faire un petit exercice mental de visualisation. Cela nous mettra dans l’ambiance… Vous êtes prêts ? Fermez les yeux. Enfin, pas si vous êtes en voiture ou dans une situation délicate mais sinon, fermez les yeux ! Vraiment, jouez le jeu ! Bon, ça y est ? Je vous fais confiance.
On est fin novembre, début décembre et le froid a déjà pointé le bout de son nez. Il y a des décorations de Noël partout dehors, mais on ne peut pas dire que vous soyez dans l’ambiance pour l’instant. Les films niais de Noël sont en boucle depuis octobre sur toutes les chaînes, tout le monde ne parle que de ça et vous avez un peu la sensation d’être déconnecté des fêtes qui approchent. Vous vous mettez en-dessous d’un bon plaid avec votre boisson chaude préférée et il commence à y avoir quelques flocons de neige qui tombent depuis votre fenêtre. Vous avez bien envie de regarder un film, mais lequel ?
Klaus
Pour ça, c’est résolument Klaus qu’il vous faut ! Vous pouvez ouvrir les yeux, en espérant avoir un peu attisé votre curiosité au sujet de ce film d’animation qui est dispo en exclusivité sur Netflix… Klaus, qui a été nominé pour l’oscar du film d’animation n’est pas un long-métrage sur Noël comme les autres. Il offre une perspective unique et très créative sur le mythe du Pere Noel et de comment ce personnage si connu est né !
Pour ça on suit Jesper, un apprenti postier qui ne se donne pas vraiment à fond dans son travail car il a la chance d’avoir un père haut placé dans cette industrie. C’est un personnage qui se complait dans le luxe de sa vie quotidienne, et qui ne semble pas trop déterminé à faire ses preuves… Pour le motiver, son père le met au pied du mur. Il se retrouve envoyé dans le village de Smeerensburg pour faire ses preuves, et devra poster 6000 lettres en un an s’il veut que son père continue de subvenir à tous ses besoins. C’est donc un personnage plutôt antipathique et pourri gâté que l’on découvre, et qui va vite déchanter lorsqu’il se rend compte que personne n’écrit de courrier sur place. Mais bien évidemment, il va changer tout au long du film, afin de trouver un moyen de s’en sortir et de rentrer au bercail.
L’animation est adorable, le scénario est très bien construit et bourré d’idées originales et c’est une véritable pépite à regarder en fin d’année ! Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le suspense du film, mais vraiment il vaut le coup d’oeil…
Spider Man New Génération
Ok, là on bascule dans un tout autre univers, loin des Dragons et du monde des Vikings pour revenir en plein 21ème siècle. Tout comme pour Klaus, je ne vais vous parler que très brièvement de Spider Man New Génération… Pourquoi me direz-vous ? Parce que je pense sincèrement que c’est un film qui doit être découvert avec le moins d’éléments à disposition possible. Pour vous la faire courte, ce film d’animation nous raconte l’histoire de Miles Morales, un adolescent afro-latino dont la vie va basculer à deux reprises. La première, quand il se fait mordre par une araignée pas comme les autres… Et la seconde fois, lorsqu’il va se retrouver malgré lui au beau milieu d’un affrontement entre Spiderman et le caïd. Vous l’aurez sûrement compris, Spiderman New Génération se concentre sur la théorie du multivers, à savoir qu’il existe différents univers parallèles et donc plusieurs Spiderman.
Spiderman New Generation
Miles Morales est un personnage principal attachant, qui manque de confiance en lui et qui est très normal, bien plus humain que les super héros parfaits que l’on peut voir dans les versions live. Pour moi, il a réellement su s’approprier Spiderman pour en proposer sa propre version… Il a également une histoire familiale assez intéressante et une backstory que l’on comprend dès les premières minutes du film. Tout est efficace, de la narration à plusieurs points de vue en passant par le rythme effréné de l’intrigue, la musique qui est juste dingue… Honnêtement, il est impossible de s’ennuyer en le regardant ! Rien que pour l’animation, ce film vaut totalement le détour. Ce petit bijou signé Sony Animation regorge de scènes aux couleurs chatoyantes, avec un univers pop qui colle totalement à l’univers du street art et de la bande-dessinée Spiderman. C’est audacieux, parfois même psychédélique mais croyez-moi, ça fonctionne à la perfection !
Bref, s’il ne fallait retenir qu’une chose de Spiderman New Génération, c’est très certainement qu’on a une proposition très différente de tous les Spiderman qui sont sortis à ce jour. Si vous êtes fans de comics ou de l’univers Marvel, vous allez forcément aimer ce film qui est plein de références à l’univers des super héros, avec une esthétique unique et tout un univers streetstyle maîtrisé à la perfection… On a même un caméo avec Stan Lee, si c’est pas beau ça ?
Les Mitchells contre les Machines
Enfin, je vais terminer ce podcast avec Les Mitchells contre les machines, le film d’animation le plus récent que j’ai à vous présenter dans ce numéro. Il est lui aussi disponible en exclusivité sur Netflix et si vous ne l’avez pas encore vu, n’attendez plus ! Honnêtement, je n’en attendais pas grand-chose en voyant la première bande-annonce, alors j’espère sincèrement que ces quelques mots sur le film vous donneront envie de partir à la découverte des Mitchells. Dans Les Mitchells contre les machines, on suit le parcours d’une famille presque normale et sans problèmes. Katie Mitchell, l’aînée de la famille se prépare à partir à l’université pour suivre un cursus dans le cinéma, et c’est une grande créative. Incomprise dans son art depuis toujours, c’est une jeune femme pleine d’idées créatives et qui adore laisser place à l’imagination. Dès les premières minutes, on découvre son univers à travers un style graphique très coloré auquel j’ai été particulièrement sensible !
Katie, c’est cette fille qui est considérée par les autres comme un peu bizarre, plus geek que vraiment populaire, mais qui décide quand même de s’émanciper dans son propre style et d’oser. Si sa famille la suit globalement dans sa passion, son père Rick est son total opposé et ne comprend pas ce qui anime sa fille. Il y a un vrai décalage qui s’est créé au fil des années entre eux, et le dialogue semble être définitivement rompu…
Les Mitchells contre les Machines
C’est alors que va se produire LA tuile qui va tout changer ! Alors que toute la famille Mitchell s’apprêtait à accompagner Katie pour un ultime road-trip jusqu’à l’université de Californie, une intelligence artificielle décide de son côté de prendre sa revanche envers les humains et de tous les détruire afin de se venger de son créateur. C’est complètement what the fuck je vous l’accorde, mais dans l’intrigue ça ne choque pas du tout ! Au contraire, ce retournement de situation offre de nombreux rebondissements qui vont être de véritables épreuves pour la famille Mitchell. Arriveront-ils à se souder suffisamment pour arriver sain et sauf en Californie ? Je vous laisse le découvrir…
Les Mitchells contre les Machines, c’est vraiment le film que je n’attendais pas et qui m’a vraiment fait passer un moment incroyable. J’ai ri, j’ai pleuré aussi, j’en ai pris plein les yeux et j’ai été agréablement surprise tout au long de mon visionnage. Il y a vraiment beaucoup d’humour qui marche bien, la morale est touchante, l’héroïne terriblement attachante et sa famille aussi. Une fois de plus, on est face à un personnage principal auquel tout le monde ou presque peut s’identifier et qui est plein d’humanité. Les messages évoqués dans le film sont également très efficaces et d’actualité et poussent à s’assumer tel qu’on est, à privilégier le dialogue avec ceux qu’on aime et à poursuivre ses rêves. Un film totalement dans l’air du temps qui mérite qu’on s’y intéresse !
Conclusion
Voici pour ce nouvel épisode de la Pause Enchantée, j’espère qu’il vous aura plu et qu’il vous donnera envie d’ajouter plein de nouvelles pépites à votre watchlist ! Si ce podcast vous a plu n’hésitez pas à vous abonner sur vos plateformes d’écoute préférées et à le relayer autour de vous, cela m’aidera vraiment à faire grandir La Pause Enchantée. On se retrouve dans 15 jours pour un nouveau numéro de La Pause Enchantée qui sent à la fois l’odeur des bons livres et le sel des vacances… Prenez soin de vous, et à très bientôt ici ou sur Pixietubeuse !
coucou pixie, mon coup de coeur en matière de films d’animation hors disney est la série de films du cygne et la princesse qui est inspiré de l’histoire du lac des cygnes . J’adore le personnage de Juliette et en particulier les chansons qu’elle chante avec le prince Arthur . La force de ce long- métrage ce sont aussi les personnages secondaires comme la grenouille Aldo qui a un fort accent italien et un humour décapant. Il y aussi anatole le toucan sympathique. A l’époque c’était produit par la twenty century fox. Il existe au moins deux longs-métrages dans le même univers , mais le premier est une pépite pour moi . Si tu as l’occasion de le trouver et de le le voir fonce ! j’espère qu’il sera bientôt disponible sur disney + bisous Elodie
Merci beaucoup pour ta recommandation ! Je note 🙂 <3
Oh oui ! Je regardais la VHS en boucle plus jeune !! Je valide à 100% !!! 🙂🙂